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La maladie de Huntington

La maladie de Huntington est une affection neurologique rare décrite pour la première fois par le Dr. G. Huntington en 1872.

Elle touche majoritairement des individus adultes entre 30 et 50 ans, sans distinction de sexe. Sa prévalence est d’environ 5 cas pour 100 000 individus.

Les symptômes de la maladie de Huntington sont psychiatriques, cognitifs et moteurs.
Le symptôme psychiatrique le plus fréquent est la dépression, mais les patients peuvent également souffrir d’anxiété, d’apathie, d’irritabilité, voire de délires, d’obsessions et d’hallucinations plus rarement. Des troubles du sommeil et des pertes de poids sont aussi des symptômes très répandus.
Sur le plan cognitif, les fonctions du patient se détériorent progressivement jusqu’au stade de démence.
Sur le plan moteur, le symptôme le plus caractéristique est la chorée, des mouvements brusques et involontaires qui peuvent s’étendre à l’ensemble des muscles.

D’autres symptômes peuvent se manifester comme la rigidité musculaire, les postures anormales (dystonie), ou bien des mouvements volontaires lents (bradykinésie). Plus la maladie progresse et plus ces symptômes sont importants, allant jusqu’à une perte complète de l’autonomie.

La maladie de Huntington est causée par une mutation du gène codant la protéine huntingtine.
La protéine mutée conduit à une dégénérescence des neurones, notamment ceux du striatum et du cortex, régions du cerveau impliquées dans des fonctions motrices, comportementales et cognitives. La mutation de la huntingtine conduit à la fois à l’acquisition de nouvelles fonctions toxiques mais également à la perte des fonctions normales de la huntingtine. Ceci a pour conséquences des dysfonctions neuronales, la formation d’agrégats composés de huntingtine mutante et finalement la mort cellulaire.

Aucun traitement curatif n’existe pour le moment.
En revanche, les patients peuvent voir leur état amélioré grâce à des traitements symptomatiques qui ont prouvé leur efficacité, un environnement stimulant socialement et intellectuellement, et un suivi médical spécialisé en fonction des symptômes. Diverses thérapies à but curatif sont en cours d’étude. Des molécules, telles que la cystamine et le triheptanoïde, sont évaluées pour leurs qualités de neuroprotection. Une autre piste de thérapie, la thérapie génique est également explorée avec des acides nucléiques qui bloquent l’expression du gène muté.

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Que font les chercheurs du GIN ?

Le but des recherches conduites par les chercheurs du GIN est de mieux comprendre les dysfonctions induites par la mutation dans la huntingtine avec pour objectif de restaurer les fonctions altérées le plus précocement possible afin de retarder la dysfonction et la mort des neurones adultes. Les équipes du GIN ont montré en particulier que la protéine huntingtine joue un rôle central pendant le développement du cerveau et qu’elle participe au transport de facteurs importants dans la survie des neurones. Ces fonctions sont modifiées lorsqu’elle est mutée dans la maladie de Huntington et certains travaux de recherche des chercheurs du GIN ont permis d’identifier des molécules corrigeant ces modifications. Ce type d’approche est à l’origine d’un essai clinique.

 

Les équipes du GIN impliquées

Équipe "Progéniteurs neuraux et pathologies cérébrales"  
Comprendre comment une protéine d’échafaudage telle que la huntingtine (dont la mutation est à l’origine de la maladie de Huntington) coordonne les mécanismes cellulaires et moléculaires gouvernant la division cellulaire de progéniteurs neuraux et leur différenciation au cours du développement embryonnaire et chez l’adulte.
Équipe "Dynamiques intracellulaires et neurodégénérescence"  
L’équipe « Dynamiques intracellulaires et neurodégénérescence » a mis en évidence que la protéine huntingtine remplit une fonction cruciale dans la régulation de la dynamique intracellulaire, notamment le transport axonal (en particulier du BDNF, un facteur neurotrophique) et la ciliogenèse (les cils sont des structures jouant un rôle primordial dans la signalisation intracellulaire en réponse à des modifications du milieu extérieur et dans la circulation des fluides).

 

Les avancées de la recherche

Publié le 30 novembre 2023

Mis à jour le 7 février 2024