De nouveaux résultats obtenus par l'équipe "Cerveau, Comportement et Neuromodulation" et publiés dans Nature Communications
La question de savoir si la maximisation des récompenses et la minimisation des punitions reposent sur des systèmes cérébraux distincts reste débattue, étant donné les résultats contradictoires provenant d'études de neuroimagerie humaine et d'électrophysiologie animale. Pour combler le fossé entre ces techniques, les chercheurs de l’équipe "Cerveau, Comportement et Neuromodulation" dirigée par Julien Bastin ont réalisé une nouvelle expérience dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Nature Communications.
Les chercheurs ont enregistré l'activité intracérébrale de vingt participants pendant qu'ils effectuaient une tâche d'apprentissage instrumental. Ils ont constaté que les erreurs de prédiction de la récompense et de la punition (PE), estimées à partir de la modélisation des choix comportementaux, présentent une corrélation positive avec l'activité gamma (BGA) dans plusieurs régions du cerveau.
Dans tous les cas, l'activité gamma était proportionnelle au feedback monétaire (récompense ou punition versus feedback neutre) et était négativement corrélé aux signaux de prédiction (prévisibilité de la récompense ou de la punition).
Cependant, les PE de récompense étaient d’avantage signalés dans certaines régions (comme le cortex préfrontal ventromédial et le cortex orbitofrontal latéral), et les PE de punition dans d'autres régions (comme l'insula antérieure et le cortex préfrontal dorsolatéral). Ces régions pourraient donc appartenir à des systèmes cérébraux qui contribuent de manière différentielle à la répétition des choix récompensés et à l'évitement des choix punis.