- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn
Communiqué, Conférence / Alzheimer, Science pour tous
Le 30 juillet 2025

Dans un webinaire enregistré pour Zeiss, Maxime Seignobos, doctorant au GIN, présente les recherches qu’il mène sur les liens entre cerveau, intestin et pathologie neurodégénérative. Des travaux qui pourraient aboutir un diagnostic précoce et non invasif de la maladie d’Alzheimer.
Aujourd’hui, la maladie d’Alzheimer qui touche 1 million de personnes en France n’est diagnostiquée qu’après l’apparition des troubles cognitifs. Pourtant, on sait que les plaques amyloïdes et la protéine Tau à l’origine de la neurodégénérescence commencent à s’accumuler 10 à 20 ans avant l’apparition de ces symptômes.
« Si l’on pouvait détecter ces marqueurs plus tôt, on pourrait agir avant qu’ils ne provoquent des dégâts irréversibles dans le cerveau » explique Maxime Seignobos qui dans cette optique, a choisi durant sa thèse d’explorer l’axe cerveau-intestin. Il mène ses recherches sous la direction de Muriel Jacquier-Sarlin, dans l’équipe « neuropathologies et dysfonctionnements synaptiques ».
« On sait que les déchets cérébraux sont éliminés par le système glymphatique » détaille le jeune chercheur. « Du cerveau, ces déchets métaboliques passent dans les vaisseaux lymphatiques mais aussi dans les vaisseaux sanguins. Et il se trouve que ces deux réseaux sont extrêmement développés au niveau des villosités intestinales où se produit l’absorption de nutriments. Mais il pourrait aussi y avoir des échanges dans l’autre sens, avec l’élimination des protéines toxiques. L’intestin pourrait donc jouer un rôle très important dans ce mécanisme de clairance et des marqueurs de la maladie d’Alzheimer pourraient alors se trouver dans les fèces bien avant l’apparition des premiers symptômes. »
Sur la plateforme d’imagerie PIC-GIN, à l’aide du détecteur ZEISS Airyscan couplé au microscope confocal LSM 900, Maxime Seignobos a réalisé des images à haute résolution des villosités intestinales et une reconstitution 3D de l’intestin pour avoir accès aux réseaux entiers de vaisseaux sanguins et lymphatiques.
« On a pu montrer que la protéine tau et la protéine Aβ étaient transportées par le système lymphatique plutôt que le système sanguin jusque dans la villosité intestinale pour y être éliminées. On a aussi retrouvé ces marqueurs de la maladie d’Alzheimer dans les fèces des souris bien avant le dépôt des plaques, la perte synaptique et les troubles cognitifs, ce qui tend à prouver qu’une voie d’élimination de protéines tau et Aβ existe bien entre le cerveau et l’intestin » se réjouit Maxime Seignobos. « Le dosage de ces protéines tau et Aβ pourrait donc être utilisé comme outils de diagnostic précoce, non invasif de la maladie d’Alzheimer » conclut le jeune chercheur.
Pour visionner le webinaire, cliquez sur l'image.
Webinaire présenté à l'occasion du User Meeting de Zeiss, à Lyon, le 16 avril 2025
pour les 10 ans de la technologie Airyscan.
Date
- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn