- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn
Communiqué / Eq J.Bastin, Recherche, Schizophrénie
Le 5 février 2025

À la recherche d’un biomarqueur fiable du risque de schizophrénie, des chercheurs du GIN en collaboration avec leurs collègues de l’Université de Durham excluent la perception auditive.
La schizophrénie est une maladie du cerveau qui peut affecter le traitement des sons par le cortex auditif, notamment la capacité à distinguer des tonalités proches. Alors que les soins psychiatriques évoluent vers une détection plus précoce des symptômes avant-coureurs de schizophrénie, il existe encore peu de biomarqueurs fiables pour identifier ces premiers symptômes à risque.
Dans cette étude, menée en collaboration entre le Grenoble Institut Neurosciences (GIN) et l’université de Durham au Royaume-Uni, les neuroscientifiques ont cherché à comprendre le lien entre les déficits auditifs et le risque de développer une schizophrénie.
Pour cela, ils fait passer un test de discrimination des sons (Tone-Matching Task) à 1000 personnes en France et au Royaume-Uni. Les participants de l’étude ont également rempli des questionnaires mesurant les symptômes à risque de schizophrénie (PQ-16 et PCA).
Contrairement aux attentes, les résultats montrent que les individus présentant un risque clinique élevé ne souffrent pas systématiquement de troubles auditifs.
En revanche, ceux qui déclarent des symptômes sensoriels atypiques – comme entendre des sons inexpliqués ou ressentir des sensations corporelles inhabituelles – ont davantage de difficultés à discriminer les sons.
Ces résultats remettent en question l’idée que la perception auditive pourrait être un biomarqueur fiable du risque de schizophrénie. Ils suggèrent plutôt que les troubles auditifs reflètent une vulnérabilité spécifique aux symptômes sensoriels précoces de la maladie. Cette avancée permet d’affiner les outils de détection et ouvre de nouvelles perspectives pour mieux comprendre et prévenir la schizophrénie.
Référence :
Early auditory impairments as a candidate marker of attenuated sensory symptoms of psychosis.
Dondé C, Palmer-Cooper E, Gauld C, Polosan M, Alderson-Day B. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2025 Jan 10;136:111214.
doi: 10.1016/j.pnpbp.2024.111214. Epub 2024 Dec 6. PMID: 39647691
Date
- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn