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Accéder au plan complet du siteAprès trois ans d’incubation, la start-up née au Grenoble Institut des Neurosciences prend son envol.
« Le projet de création de Smartox Biotechnology est né dans le laboratoire de Michel de Waard, raconte Rémy Béroud, le président de la start-up lancée en avril 2013. Alors qu’il étudiait les toxines présentes dans les venins d’animaux, il s’est aperçu qu’aucun acteur industriel n’était capable de lui fournir ces molécules en quantité suffisante. »
Le chercheur de Grenoble Institut des Neurosciences met alors au point un procédé pour reproduire chimiquement les peptides de venin et en 2009, il prend contact avec Floralis, la filiale de valorisation de l’Université Joseph Fourier. « L’accompagnement du projet s’est fait en douceur car il concernait un marché de niche. Nous avons commencé par créer une business unit, poursuit l’ancien salarié de Floralis. Nous lui avons donné un nom et nous avons recruté le personnel scientifique. Notre catalogue de molécules a grossi. Actuellement, nous commercialisons plus de cinquante peptides de venins auprès de laboratoires de recherche publics et industriels. »
La société compte aujourd’hui sept salariés et déjà plus de cent clients dans le monde. L’autre volet essentiel de son activité touche à la recherche. Il existe près de 173 000 espèces d’animaux venimeux, ce qui représente environ 40 millions de peptides. Aujourd’hui un millier seulement sont connus. Smartox Biotechnology ambitionne de caractériser de nouvelles molécules et de reproduire chimiquement les peptides les plus intéressants. Par ailleurs, trois programmes de recherche ont débuté avec des partenaires pour découvrir des médicaments contre le cancer de la prostate, la leucémie et la mucoviscidose. « Les peptides des venins agissent sur deux classes de molécules qui jouent un rôle crucial dans le fonctionnement du corps humain et qui représentent la cible thérapeutique d’environ 20% du marché des médicaments, soit plus de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel », explique Rémy Béroud. Des estimations qui permettent à Smartox Biotechnology d’espérer atteindre un chiffre d’affaires d’un million d’euros en 2016.