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Accéder au plan complet du siteGrenoble, pionnière en imagerie médicale
Il y a 30 ans, l’hôpital universitaire de Grenoble installait le premier appareil à IRM corps entier de France. En 2015, de nombreux évènements professionnels et une journée Grand Public fêteront cette révolution technologique et médicale issue de l’étroite collaboration entre le CHU de Grenoble, l’Université Joseph Fourier, l’Inserm et le CEA.
Les développements de l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), à l'interface entre la physique et la médecine, s'inscrivaient dans le contexte plus général du développement de l’imagerie médicale numérique en coupe. Dans les années 70, des réalisations importantes en imagerie X (tomodensitomètre « fan beam ») et en imagerie nucléaire (Gamma Camera, TEP) ont été initiées au LETI/CENG, dans le cadre de partenariats industriels (CGR, Sopha Medical) et de collaborations avec le CHU de Grenoble.
Au tout début des années 80 et dans le sillage des travaux sur le magnétisme menés à Grenoble par Louis Néel, physicien français, lauréat du Prix Nobel de Physique en 1970, des médecins et des chercheurs autour du Pr Alim-Louis Benabid commençèrent à s’intéresser aux développements des applications de la résonance magnétique nucléaire (RMN) en Biologie et en Médecine. La possibilité de réaliser des images numériques en coupe permit la mise au point de l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM). C’est à cette époque que la Compagnie Générale de Radiologie (CGR) se lança dans la fabrication d’IRM. La richesse des informations apportées par l’IRM fut révolutionnaire. Cette période fut très riche pour tous les pionniers qui y participèrent.
En 1985, le 1er imageur 0,5 Tesla de France fut installé au CHU de Grenoble dans un bâtiment construit spécifiquement (Unité IRM). En 30 ans, les médecins radiologues et les chercheurs grenoblois ont mené des développements importants en IRM, et en particulier en IRM cérébrale. Forte de cette histoire, Grenoble demeure un des principaux centres français de formation et de recherche en IRM.
A présent, l’IRM permet d’explorer de multiples organes, le système nerveux, le rachis, la face et le cou, l’appareil digestif, les reins, les seins, le pelvis, l’appareil locomoteur,...
Les progrès technologiques ont permis d’accroître la quantité et la qualité des images acquises en quelques minutes. L’IRM offre des informations micro-structurelles, métaboliques et fonctionnelles. Son utilité médicale est largement reconnue dans la prise en charge de nombreuses pathologies telles que le cancer, l’accident vasculaire cérébral ou encore les maladies neurodégénératives telles que la Maladie d’Alzheimer et la Maladie de Parkinson.
En matière d’IRM et de recherche, la force de Grenoble repose principalement sur son environnement scientifique de renommée internationale et sur la présence de cinq équipements dédiés (2 pour l’homme et 3 pour l’animal) gérés par la plateforme « IRMaGe », Unité mixte de Service (UJF, CHU, Inserm, CNRS) dirigée par Mme Chantal Rémy. La présence d’un personnel technique de haut niveau en lien avec les équipes méthodologiques permettent d’accueillir des équipes de recherche publiques et privées pour réaliser des travaux originaux sur les développements techniques en IRM et leurs applications en physiologie, physiopathologie et neurosciences cognitives. Cette activité a conduit à la publication de plus de 500 articles scientifiques.
Tout au long de l’année 2015, pour fêter les 30 ans de l’IRM à Grenoble, plusieurs conférences et ateliers sont organisés. Cette année est l’occasion de mener des réflexions sur les enjeux en IRM pour redéfinir les meilleures stratégies avec les différents partenaires médicaux, scientifiques et territoriaux de la région grenobloise.
>> Pour en savoir plus : www.30ans-irm-grenoble2015.com