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Avant-première du film "Trouble" sur l'épilepsie

le 7 mai 2019
Culture scientifique et technique

Une fiction documentaire de Catherine Diran réalisée avec des neuroscientifiques grenoblois

L’épilepsie est l’affection neurologique la plus fréquente après la migraine : elle affecte près de 1% de la population. Catherine Diran est épileptique depuis l'enfance et a choisi de faire un film pour sensibiliser le public à cette maladie et balayer les idées fausses. Le film est projeté en avant-première à Paris le 7 mai.

Mi-documentaire, mi-fiction, scientifique et poétique, "Trouble" est un OVNI cinématographique, intime et authentique, avec des personnages, fictifs ou bien réels, qui montrent, comme Catherine Diran le souhaitait "que l’on peut vivre, sans se cacher, en étant malade".

Dans cette aventure débutée en 2015, Catherine Diran a entrainé quatre scientifiques dont deux grenoblois : Antoine Depaulis, directeur de recherche Inserm au Grenoble Institut Neurosciences (GIN) où il dirige l'équipe "Synchronisation et modulation des réseaux neuronaux dans l'épilepsie" et Philippe Kahane, professeur de physiologie à l’Université Grenoble-Alpes, neurologue et responsable de l’unité d’épileptologie clinique au CHU Grenoble-Alpes.


Tournage au GIN (crédit : Catherine Diran)
 

Trouble sera projeté en avant-première le 7 mai à 20h au Cinema Grand Action (5 rue des écoles) à Paris et passera probablement par Grenoble dans quelques semaines…

>> plus d'infos sur les projections sur la page facebook du film

Le Film



Synopsis :
Valencia, Espagne. Ana, se bat avec le tournage de son premier film. Elle est au bord du gouffre : le tournage se passe mal, les travaux de l’appartement qu’elle vient d’acheter n’en finissent plus, son mec, resté à Paris, refuse de venir l’aider. Pour couronner le tout, la mère d’Ana débarque, avec sa valise de non-dits, et les conflits que cela engendre avec sa fille.
Mais Ana a une particularité : elle est épileptique. Avec tout ce que ça com¬porte d’interdits. Eviter le stress : un tournage à l’étranger avec deux balles en poche, un chantier espagnol, c’est 100% stress. Ne pas boire : à chaque coin de rue, il y a une terrasse, 100% impossible de résister à une bière. Un homme qui l’insécurise, une mère névrosée qui ne veut jamais parler avec elle de sa maladie : c’est 100% émotions dévastatrices...
Un challenge un peu rude pour Ana, qui tente tant bien que mal de s’en tirer.
Un seul exutoire pour Ana : écouter du boléro. Ce qu’elle fait précisément le soir où tout va basculer dans sa vie...




Interview

Catherine Diran : Tu as eu envie de m’aider sur ce film. Pourquoi ?
Antoine Depaulis : Ce qui m’a séduit dans ton projet, c’est que tu parlais d’épilepsie sur un autre mode, ce n’était pas évident. Ça a été mon premier moteur pour tra¬vailler avec toi. L’aventure. Parce que porter un film, ce n’est pas vraiment ce que je fais tous les jours.
Au fur et à mesure de l’avancée du projet, je me suis rendu compte de la multitude de points communs avec le métier que je fais, le métier de recherche. C’est un peu pareil, on va d’abord réfléchir, collecter les idées, les écrire. On est d’abord dans la planification d’expériences, et après on est dans la réalisation de cette expérience. On a aussi une étape de « montage » d’écriture et de réécriture, où l’on mélange le pragmatisme et la créativité. C’est exactement ce qu’on connaît quand on écrit un article scientifique. Il y a une démarche intellectuelle où je me suis retrouvé.

Catherine : Ce n’était pas évident, je débarquais, là, avec ce projet foutraque, dans ton labo de neurosciences...
Antoine : Je crois que ça m’a touché, le fait que tu te jettes à corps perdu dans ce film, une espèce d’Himalaya à gravir... je me suis dit que ce ne serait pas si mal de le gravir à tes côtés ! Il y a eu les moments de mou comme dans tout projet, des moments désespérants, et en même temps des moments où les planètes s’alignent, et puis ça devient génial, parce que ça avance tout seul. Mais à priori, j’aime les missions impossibles... Convaincre des gens, trouver des solutions à la multitude de problèmes qui se posent quand on fait ce genre de projet... Trouver des financements. Ce n’était pas évident d’arriver à convaincre des universitaires dans un projet qui n’est pas un documentaire scientifique, mais une fiction... Grenoble Alpes a joué le jeu, ça nous a beaucoup aidé, Epilepsie-France, Marion Clignet...
Catherine : Il a aussi fallu que tu ailles au charbon pour convaincre les scientifiques que je voulais filmer des séquences où ils apparaissent...
Antoine : C’était assez marrant. Embarquer des collègues, des collaborateurs, que ce soit des cliniciens ou des scientifiques, dans cette aventure. Il n’a pas fallu beaucoup les travailler au corps pour les convaincre. Ils ont vite été séduits par ton approche des choses, l’angle particulier que tu as pris, nous faire intervenir dans le film. Non pas comme des savants pontifiants ou dogma¬tiques, mais comme des chercheurs, des gens qui réfléchissent, qui ont des interrogations, des doutes et qui cherchent, parce que c’est avant tout notre boulot et ce qui nous anime, à élaborer des hypothèses, les mettre à l’épreuve. Donc, la certitude n’est jamais absolue, surtout pour une maladie aussi complexe que l’épilepsie...
C’est vrai qu’au début quand tu nous as parlé d’intervenir devant la caméra, pratiquement en tant que comédiens, même si on joue notre rôle, ça a été un peu difficile. J’avais été filmé dans un cadre documentaire, des choses comme ça, mais ça n’a rien à voir... Mais finalement on oublie vite, on s’est vite pris au jeu et on a oublié qu’il y avait une caméra qui nous filmait. Navarro, Charpier, Kahane et moi, on a commencé à discuter comme on le ferait n’importe quand...



Mise à jour le 26 avril 2019

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